Le débat autour de l’IVG n’est pas neuf divise toujours autant. Chaque année, les mêmes discussions reviennent, les manifestations se multiplient, les sorties dans la presse, les questions et interventions politiques affluent.
Nous pensons que le positionnement « pour » ou « contre » l’avortement n’a pas de sens dès lors que la FCPC a toujours été présente pour défendre les droits reproductifs et sexuels des femmes aux côtés de ses partenaires et que nous prônons la liberté de choix.
Historiquement, la FCPC s’est positionnée en faveur de la loi actuelle. Les centres recevaient déjà à l'époque les demandes des femmes qui ne souhaitaient pas poursuivre leur grossesse: « Nous y faisions le premier accueil : écoute de la personne, aide à la prise de décision, consultation médicale avec test de grossesse et échographie, tout en mettant la personne en contact avec le centre où se fera l’intervention. Quand la personne est en difficulté, il nous arrive de l’accompagner dans ce centre » (extrait de "jeu de clés 7" retraçant les pratiques des centres au moment du débat autour du vote de la loi de 1990).
A travers cette réflexion, il est important de garder à l'esprit que derrière toute demande auprès d'un centre de planning familial, il y aura un suivi, une réponse, une orientation et que les professionnels des centres sont conscients des situations vécues, parfois lourdes. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour aider, informer, accompagner les usagers dans le respect de leurs choix, leurs convictions et orientations culturelles, philosophiques ou sexuelles.
Afin de faire avancer le débat autour de l'IVG, la FCPC a questionné tous ses centres affiliés sur le sujet. Les centres se sont positionnés pour valider les quelques lignes de force proposées ci-dessous.
- la sortie de l’IVG du Code Pénal ;
- que le délai d’avortement en Belgique passe à 14 semaines (16 semaines d'aménorrhée);
- le maintien du délai de réflexion mais souhaite qu’il puisse être réduit dans certaines situations ;
- que la notion d’état de détresse de la femme soit retirée de la loi mais que l’on conserve la détermination écrite de la femme ;